Entre 2010 et 2018, Caza s’est principalement consacré au dessin de presse, et principalement dans le Psikopat, le mensuel créé et dirigé par Carali depuis pas loin de 30 ans.
Chaque numéro proposait un thème plus ou moins lié à l’actualité, des pages d’actu, des textes eux aussi d’actu – au sens précis ou au sens large… et des nouvelles insolites d’Olivier Ka : deux pages, deux dessins. Total : dans les 160 dessins.
Nous présentons ici les dessins seuls, sans les textes qui les ont provoqués. Il ne vous reste plus qu’à les apprécier pour eux-mêmes ou à vous raconter votre propre histoire à partir d’eux, puisque de toute façon, ils ne respectaient jamais le texte à la lettre.
C’est le premier tome PDF d’une série « Caza, huit ans dans le Psikopat ». Par la suite viendront les dessins, les textes, les BD.
Tous les mois, j’avais rendez-vous avec Caza. Un rendez-vous un peu particulier, on ne se voyait pas, on ne se parlait pas, mais il m’offrait quelque chose. Ce rendez-vous, je l’attendais avec impatience, avec en tête cette question qui ne trouverait sa réponse qu’au moment où j’ouvrirais le Psikopat : Qu’a-t-il vu dans ma tête ?
Caza a illustré ma nouvelle mensuelle pendant plusieurs années, fidèlement. C’est toujours étrange et déroutant, surprenant et amusant, de voir apparaître devant ses yeux les images d’un autre inspirées par celles issues de votre esprit. Je n’aurais pas vu ça comme ça, je n’aurais jamais imaginé cela. Caza m’invitait, tous les mois, dans son univers, débridé et fourmillant, plus décalé encore que le mien. Les deux ensemble, ça donnait un joyeux bordel, un tableau halluciné, une bien folle saynète.
A chaque parution, j’éprouvais ce délicieux sentiment de recevoir un cadeau. Caza, en Père Noël psychédélique, me livrait un présent par mois. Je l’aurais bien gardé pour moi, vous pensez, mais ça n’était pas la règle. Et puis, le méritais-je vraiment ?
Tous les cadeaux que ce fabuleux illustrateur m’a fait durant ces années sont bien rangés dans ma mémoire, ils s’y promènent encore et pour longtemps. Aujourd’hui, je n’ai plus de rendez-vous avec Caza. Mais qui sait, peut-être un jour se retrouvera-t-on sous un réverbère, à se raconter à l’oreille d’autres petites merveilles.
Olivier Ka
