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Qui est Philippe Caza ?

An Interview with Philippe Caza Founder of Science Fiction Realism Art in France     An Interview with Philippe Caza     Founder of Science Fiction Realism Art in France
Philippe Caza

 

Né en 1941.

Après des débuts professionnels consacrés au dessin publicitaire, Philippe Cazaumayou, dit Caza, se reconvertit vers 1970 à l’illustration de science‑fiction et à la bande dessinée.

70’s

Il publie tout d’abord Kris Kool chez Eric Losfeld (1970), bande dessinée de science‑fiction, marquée par les influences du Barbarella de J.C. Forest et des créations « pop‑art » de Guy Peellaert : Jodelle et Pravda.

À partir de 71, il partage son activité entre des illustrations et couvertures pour les diverses publications des Editions Opta (Fiction, Galaxie, Galaxie Bis, le CLA  – Club du Livre d’Anticipation –, Anti-Mondes, Emmanuelle, Marginal…) et des histoires courtes dans le magazine Pilote (Quand les Costumes avaient des dents, Contes hystériques, Le Caillou rouge).

À la naissance de Métal Hurlant (74), il commence à fournir à ce magazine des histoires de science‑fiction à tendance mythologique (Sanguine, L’Oiseau‑Poussière, Arkhê…)

Vers 1974, sa production d’illustrations l’oriente vers les Éditions J’ai Lu pour qui il illustre tout d’abord de grands classiques de l’heroïc fantasy : Catherine L. Moore, Abraham Merritt, Leigh Brackett, etc.

Parallèlement, dans Pilote, il publie une série d’histoires courtes intitulées Scènes de la vie de banlieue, centrées sur une satire acerbe de la vie moderne et sur l’intrusion du fantastique dans le quotidien.

80’s

Dans les années 80, se consacrant définitivement à la science‑fiction, il entame dans Pilote la série L’Âge d’ombre, chronique sombre (mais très colorée) d’un futur ou les humains, réduits à l’état de ‘Oms, survivent dans des cités closes tandis qu’à l’extérieur, apparaissent les Autres, mutants en qui se réincarnent les créatures de nos légendes.

Parallèlement, il fournit aux Humanoïdes Associés la matière du recueil Laïlah, où, à nouveau, des thèmes mythologiques sont revisités par la science‑fiction et l’érotisme.

Il participe à quelques porte‑folios collectifs, illustre Robert Escarpit pour Bayard‑Presse, publie Mémoire des écumes (Spectacle, album, film et disque, en collaboration avec le photographe, cinéaste et romancier Christian Lejalé et le musicien Henry Torgue), tâte aussi du décor et costume de théâtre pour Mangeront‑ils ? de Victor Hugo, monté par le NTPM, en région Languedoc-Roussillon. Par la suite, il créera aussi les décors du ballet Je vais rester près de vous pour la compagnie de danse Michèle Ettori.

De 85 à 87, il travaille avec René Laloux au long métrage d’animation Gandahar, tiré du roman éponyme de J.P. Andrevon, ainsi qu’à un court‑métrage, Comment Wang‑Fô fut sauvé, d’après la nouvelle orientale de Marguerite Yourcenar.

En illustration, il travaille pour les Editions Albin Michel (Skaith, de Leigh Brackett), ainsi que dans le domaine des jeux de rôles (Simulacres, pour Casus Belli, L’Appel de Cthulhu, pour les Jeux Descartes), et des jeux video (Kult, Drakkhen, pour Infogrames), tout en continuant à produire pour les éditions J’ai Lu à qui il a fourni plus de 140 couvertures de romans de science‑fiction, fantasy et fantastique (Isaac Asimov, P.J. Farmer, Jack Vance, Robert Silverberg, Frederik Pohl, A.E. Van Vogt, Theodore Sturgeon, Roger Zelazny, Philip K. Dick, John Brunner, Tim Powers, Loïs McMaster Bujold, Richard Canal, David brin, Pierre Bordage, Ayerdhal, etc.).

90’s

Dans les années 90, il se consacre principalement à une longue série en bande dessinée, Le Monde d’Arkadi, conjuguant science‑fiction et fantasy et dont le cadre est notre Terre qui, dans un futur lointain, s’est arrêtée de tourner. Cette série s’est close en 2008 en dix albums : neuf tomes + la préquelle Nocturnes (Guy Delcourt).

Il a aussi scénarisé une série d’heroïc fantasy à tendance humoristique, Amiante, dessinée par Patrick Lemordan pour Soleil Productions, interrompue par l’éditeur après 4 tomes. On ne saura jamais la fin — c’est bête !

Multimédia : Caza a réalisé en 96-97 un grand nombre d’illustrations pour le cédérom « Jules Verne’s Legacy ». (Catastrophe financière !)

2000’s

Au début des années 2000, il s’est consacré principalement (co-scénario et création graphique) à un nouveau dessin animé de long métrage, Les Enfants de la pluie, tiré du roman de Serge Brussolo « À l’image du dragon ». (Réalisation Philippe Leclerc. Musique Didier Lockwwod. Production Belokan. Distribution MK2. Entrée en réalisation septembre 2000. Sortie en février 2003. DVD disponible.)

Depuis qu’il a terminé Le Monde d’Arkadi, Caza se considère comme « à la retraite ». Ce qui veut dire qu’il se consacre actuellement à se multiplier sur le net (blog et Facebook essentiellement) et à se promener dans la campagne. Mais il n’a pas dit son dernier mot ! En effet, suite à la création du journal satirique Siné Hebdo, en 2009, il se met au dessin de presse politique. Siné Hebdo, La Mèche, Zélium (tous trois disparus), Psikopat, Barricade… sont devenus, en plus de l’Internet, ses supports privilégiés.

Prix et expos : Il a été primé par l’Académie Suédoise de Bande Dessinée, par le festival BD de Hyères et celui de Calais et a reçu deux fois le prix du meilleur illustrateur SF décerné par les lecteurs de Science-Fiction Magazine. En 2007, il a été primé « pour l’ensemble de son œuvre » par le festival BD de Toulouse et celui de Chambéry.

« La Maison d’Ailleurs » d’Yverdon, en Suisse, musée européen de la science-fiction, lui a consacré en 1993, une grande exposition rétrospective. (Autres expositions aux Utopiales de Poitiers puis de Nantes, aux Galaxiales de Nancy, aux journées de la SF de Roanne, aux Conventions de SF de Lodève et de l’Isle-sur-la-Sorgue et dans de nombreux festivals de bande dessinée et diverses médiathèques, particulièrement en Région Champagne-Ardennes en 2006-2007). En 2010 : expo de dessins de presse tout récents dans une galerie parisienne, Le Cadre d’Olivier.

2010’s

Outre la continuation quasi quotidienne du dessin d’actualité, et les recueils collectifs qui en découlent (Non de dieux !, et les Almanachs annuels du dessin de presse), il participe à divers collectifs, essentiellement pour le plaisir. De même, il produit beaucoup de dessins « pour le plaisir », d’où l’édition par le 9ème Monde (la librairie La Comète de Carthage) du petit recueil de dessins « de charme » La Porte Rouge.

Tout ceci menant à ce qui se passe sur sa boutique en ligne : une nouvelle bande dessinée fin 2012 (ça le démangeait, quand même…), Le Jardin Délicieux, relecture iconoclaste de l’épisode Jardin d’Eden de la Genèse. Ainsi que l’édition numérique de ses archives et de ses foisons de dessins de presse, sans omettre quelques projets en cours.

 

 

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2 Responses to Qui est Philippe Caza ?

  1. Philippe Caza ouvre des visions , inspire que c’est possible de décoller tout en restant là .Merci,grâce à cette biographie je sais qu’il y a tant qui reste encore à découvrir de son parcours . Il fait partie de ces artistes qui ont donné des imaginaires aux traits assez précis tant en BD qu’en illustration.J’ai pour des couvertures de livres chez « j’ai lu » telle par exemple : »le robot qui rêvait » d’Isaac Asimov une reconnaissance profonde.

    Adam Philip Krishna Heyman

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